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VOTE SUR L'EMBRYON : L'AVIS DE L'EGLISE - TRIBUNE DE MGR PIERRE D'ORNELLAS DANS OUEST-FRANCE
Par Mgr Pierre d le vendredi 19 juillet 2013, 10:15 - 2-Recherche sur l'embryon

Le vote de mardi ne laisse pas indifférent : l’Assemblée Nationale a opté pour la suppression du principe d’interdiction de recherche sur les embryons humains et sur ses cellules souches, au profit de l’autorisation de cette recherche. C’est hélas un vote de parti, non le fruit d’une réflexion profonde.
Le sujet était pourtant grave : de quel respect faut-il entourer l’embryon humain conçu in vitro et sans projet parental ? En maintenant le principe d’interdiction, le législateur de 2011 a reconnu que cet embryon est l’un de nous, être humain dans sa condition embryonnaire. Et cela en dépit du Conseil Constitutionnel qui, le 27 juillet 1994, a décidé que « le respect de tout être humain dès le commencement de sa vie n’était pas applicable aux embryons fécondés in vitro » ; or, cette décision, estiment des juristes, est une « ruse de l’esprit » et procède d’un raisonnement ayant « plusieurs failles ». Le Comité Consultatif National d’Éthique appelle au respect de l’embryon humain, même en raison de l’« énigme » qu’il est.
Pour un tel sujet, est nécessaire le temps de paroles nuancées, provenant de différents savoirs et d’expériences variées, empreintes de délicatesse et de modestie, et non la va-vite de l’anathème simpliste qui renvoie les tenants de l’interdiction du côté de ceux qui refusent le progrès, le mal, et qui affirme que les tenants de l’autorisation sont du côté des malades attendant leur guérison, le bien. Pourquoi ne pas avoir organisé ce débat, surtout quand on est majoritaire ?
De ces paroles échangées aurait pu émerger un « humanisme » qui discerne « entre le bien et le bien » : le bien de la dignité humaine à respecter en toutes circonstances et le bien de la recherche pour de nouvelles thérapies. Un tel humanisme, fruit des États généraux organisés en 2009 par la majorité d’alors, a maintenu le principe d’interdiction. Des dérogations sous conditions ont été élaborées, de telle sorte qu’il « n’empêche pas le progrès ». Cela a été rappelé mardi à l’Assemblée.
Le principe d’interdiction énonce avec clarté le bien éthique : l’être humain, dès le commencement de sa vie, tu respecteras en raison de sa dignité. Il est un guide pour la recherche scientifique, comme viennent de le montrer des chercheurs italiens qui ont guéri six enfants grâce à une thérapie génique associée à une thérapie cellulaire avec des cellules souches adultes du sang de la moelle osseuse. L’Église salue toute nouvelle thérapie et encourage la science qui, avec la lumière de la conscience, sert toujours notre belle humanité.
L’autorisation exalte la technique scientifique en oubliant l’éthique. Elle ouvre, pour la première fois, une brèche dans notre droit construit sur le respect de la dignité. Cependant, la résistance éthique des embryons humains, dans leur grand silence, se dresse devant nos consciences, plus puissante que l’apparente force juridique ou scientifique. Vulnérables, ils semblent gémir : « pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Mgr Pierre d'Ornellas Archevêque de Rennes, Dol et Saint Malo

 


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